J'ai si peur de moi à cet instant,
De cette voix, qui me ment souvent.
Me disant que ce ne serait rien,
Que tout serait oublié demain...
Demain? Mais quel jour serons-nous?
Non... Nous ne serons qu'au deuxième...
Un deuxième soir loin de tout,
Hésitant entre haine et peine.
Combien de croix devrais-je tracer
Sur cet horrible calendrier?
Quand enlèvera t-on la hantise
Et en retirera t-on l'emprise?
J'en ai assez de tout ceci.
Ta voix n'en est que trop ternie.
Un jour aimante, puis souffrante.
Je nous fait subir cette attente...
Et tu ne cesseras de me dire
Que je n'y suis encore pour rien.
Mais que penser de ce délire,
Qui l'a provoqué? Ce n'est bénin...
Je ne peux effacer cela
Briser ces chaînes ici-bas...
Un esprit qui voudrait vraiment
Ne pas en rester impuissant.
Il est pourtant rongé de remords
Mais refuse de s'y adonner.
Non, je ne veux de ce triste sort,
Encore moins t'y abandonner.
En voici donc une promesse
À ce jour, unique sagesse.
Qu'importe ce qui nous tirait,
Il n'y aura aucun jamais...
28.11.16
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