Il y a pluie sur mer
et soleil en cœur ardent
le glacier subit l’usure du temps
comme mes os de jadis
en neige posée sur ma mémoire
je cherche la trace
qui me conduit vers moi
et découvre le néant
comme tête chercheuse
en cerveau insondable
tentant de reconnaître le rire de l’eau claire
je ne trouve que larmes d’oubli
une spirale d’échos de mon passé
s’élance vers le crépuscule
comme un torrent blessé
au lavement de mon âme
mon corps sans ombre survit
au silence des êtres
et j’ai rejoint le temps
qui a cessé d’être furtif
je retourne au pays de sable et de sang
lieu qui façonne et récupère
à la terre je redonne ce que j’ai pris
mais je garde ce que j’ai appris