Ta main...
De ta main glacée tu as pris mon espoir,
sublimé les secondes déposées sur la table.
délaissant les jours sombres tu as croqué l'absurde,
l’irréelle solitude entassée sur mon chemin.
Je crie ma rancœur, tu te débats,
toi dans ta réalité,
moi dans mon infinie détresse,
nos jeux sibyllins deviennent troubles,
nos rêves en duo se délitent.
J'ai mal, je me brûle à ta noirceur.
Et toi tu ris, tu ris de moi,
de tout ce qui est loin,
de tout ce qui me fait exister.
Sur mon corps démoli par tant de mots brûlants,
tu laisses ton emprunte dessinant des sillons,
lacérant mon visage dans la poussière des ombres.
Je t'ai perdu souvent entre les murs fendus de mes errances forcées,
arrachant des lambeaux de désirs aux vivants
je survivais la nuit,agonisant le jour.
J'ai mal,
je me brûle à ta noirceur.
Et toi tu ris, tu ris de moi,
de tout ce qui est loin,
de tout ce qui me fait exister.
De ta main glacée tu as pris mon espoir,
effacé nos secondes, vidé nos envies de leur sens,
sublimé les erreurs des maladresses de nos cœurs.
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je t'écris trois mots
peut-être quatre ou cinq
enfin je t'écris.