Un grondement Un jaillissement au flanc de la montagne rouge L'eau cascade , dévale Chante et gémit Tonne peut être ,fascinant L'arc en ciel y jouent Le soleil joue avec ses rayons En bas , on l'admire Agréable assourdissement Spectacle grandiose On ne se lasse d'y venir Les torrents s'entrechoquent Glissent , forment le lac L'eau y est limpide encore La vallée l’accueille La laisse courir entre oliviers et tamaris Figuiers , amandiers , caroubiers Au petit moulins , l'huile jaillit aussi Or verdâtre , minuscule cascade parfumée Ici ,l'arbre écoute bondir l'eau sa compagne Les gouttelettes le baignent presque Douce , douce ,elle est douce sa compagne de tout les jours Il reste sagement à la regarder des heures A l'écouter la nuit Son chant intarissable le berce et le vivifie Il ne se lasse de ses éclaboussements de lait Qui creuse la terre rouge sous de soleils radieux L'arbre n'est il pas ce spectateur privilégié ? En haut , tout en haut , il voit L'agitation en bas , on vient ,on va Les exclamations ne montent pas jusqu'à lui Lui , n'écoute que le chant de la cascade Il voit la mousse humide dégouliner de fraîcheur Il a chaud , il fait chaud au cœur de son désert Il a envie lui aussi de faire un saut De se rafraîchir au chant de son amie La douce , la blanche , la charmante La merveille , la musicienne , la berceuse Chaque feuille , chaque fleur rêve d'en faire autant Ils sont tous suspendus offrant leurs chatoyantes couleurs Elle , indifférente , continue son concert Son solo d'eau et d'arc en ciel Creuse les flancs rouge de sa terre de miel Indifférente à la chaleur , au soleil Ruisselle dans la lumière splendide chute Parmi les plus petites qui lui font comme une robe Une djellaba immaculée , éblouissante , liquide Fabuleuse me souffle ta voix J'ai vu , je l'ai entendu , elle riait Bondissait sous tes yeux , beauté Puissance de la nature Douceur en ce lieu La douce ce nom qui le lui a donné ? Tu le sais?