Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1924 |
DROLES D'ETATS ! Narcose,
D’un lourd sommeil, je m’éveille, reste en éveil Où suis-je ? Soudain, j’ouvre les yeux, merveilles Et splendeurs, je suis sous l’eau, je ne comprends pas J’ai peur de me noyer, de servir d’appât.
Pourtant rien, je ne suis plus humain, mais poisson Je marche, je cours, sans respirer, tout au fond De l’océan. J’entends ce silence abyssal Je nage dans cet univers, c’est colossal !
Atteint de folie, narcose des profondeurs Mon esprit se perd, divague, en baroudeur Des mers, je me sens comme un dieu grec antique Et je ressens en moi, une joie béatique.
Vapeurs,
Faut-il s’égarer dans les brumes de l’alcool Dans les vertiges éthérés d’un rhum agricole Pour connaître le doux chant, de la poésie L’âme de Bacchus, dans mes veines d’amnésie !
Faut-il cette ivresse, ce plaisir imbibé Des senteurs d’eau-de-vie, des boissons prohibées Pour écrire des mots, titubant dans les vers D’un verre de rimes et d’aimer leurs travers.
Je suis soûl, ivre, je divague, navigue Sur un océan d’effluves, sur des vagues Assombries de vapeurs, de parfums anisés L’esprit se perdant dans les limbes alcoolisés !
Ivre,
Je suis ivre, soûl, la farandole de l’alcool Danse, s’amuse et rit, je me sens aviné Je délire et divague, j’ai quitté le sol Je plane dans les airs, oiseau en liberté.
Vous pensez, eau-de-vie, non, grisé par la vie J’avale, respire, à m’en crever les poumons C’est mon élixir, besoin inassouvi Ma drogue, qui sert à combattre mes démons.
La nature est si belle, à la clarté du jour Chaque matin m’apporte, me donne l’espoir Heureux, de recevoir d’un ami, le bonjour Et de rentrer chez moi, à la tombée du soir.
Opiacé,
Lancinant souvenir qui s’accroche au passé Un voile trouble de fumée opiacée Embrume par de belles volutes mon esprit Qui se perd, errant sur les chemins de l’oubli.
Et là , émergeant du néant, je vois son corps J’entends sa voix. Elle marche, son pas est sonore Il résonne doucement, me berce de joie Besoin de ce délire fou à chaque fois.
Ethéromane de l’amour, j’ai pour secours Les vapeurs nocives du poison, j’en savoure La nuit, les bienfaits. Hors du temps, un instant J’omets qui je suis, dans cet espace envoûtant !
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