Second Envoi : La Première Femme

Yuna. Prénom sacré. Fruit de déesse-mère
Deux syllabes unies aux accents africains
Nom de la fière racine gorgée de suc amer
Qui poussa, fructifia à l’ombre de tes mains

C’est l’arbre millénaire de toutes origines
Que tu portes, Yuna, toi la Femme androgyne
Ses ramifications d’occultes souvenirs
Confèrent au présent le goût de l’avenir

Ses branches vigoureuses, ses feuilles innombrables
Sa parure verdoyante, son odeur délectable
Font de toi sans férir la créature sylphide
Au corps fortifié par les sanglots limpides

Des strates de l’éther. Parmi la canopée
Tu règnes Impératrice des vertus végétales
Luttant pour la lumière en une vaste épopée
Naturelle. Tes fleurs ont de mauves pétales

Authentiques et friables, criards et sucrés
Multiples et façonnés au galbe de ta chair
Qu’ils semblent dire tout bas : « Noli me tangere ! »
Qu’ils font des sentiments une impossible enchère

Yuna, dyade blanche. Lionne mystérieuse
Au pelage opalin. Ta silhouette rieuse
Rugit toute harassée du calme du matin
Tes pattes ramassées sous le pli du satin

Yuna, femme et femelle : Justice de l’Eden
La noble gouvernante de mon ire soudaine
Tu prends à l’Eve prime la faute originelle
Tu fais du jeune serpent le seul criminel

Yuna, tu es l’alpha. Tu concentres la vie
Tu es l’âme blessée des premières lueurs
Tu détruis le besoin et tu recrées l’envie
De boire inassouvi tes larmes de sueur

therry laisse moi te dire que tu as fait un beau poème que je ne reste pas insensible a ton cérit !

alors bravo !!!

Grand merci et j'espère que ce texte plaira à d'autres lectrices/lecteurs !!!