Dans un matin plongé au milieu de la nuit
Vagabonde une fée à moitié endormie,
A moitié réveillée; lorsqu’elle se blottit,
C’est mon corps (à l’envers) qui se colle à la vie.
A son souffle musclé godillant sur mes joues
L’odeur du grand amour s’invitant tout à coup
Jusque dans mes narines; et le cœur garde-à -vous,
Je referme les yeux… mon regard devient flou.
Et je vois - Ô merveille ! - intérieure du temps
Ce comment il fait chaud quand on entre dedans;
Quand son antre convoque, aux roulis de mon sang,
L’érection de ma peau, presque physiquement.
Voilà donc ce que c’est… Si le droit d’être aimer
Ressemble à cette étreinte à jamais ficelée,
Que la main s’autorise, attelant mes poignets,
A laisser coup de poing marteler Liberté!
Puisque c’est à genou, devant l’amour encore,
Que se jettent le rêve et celle qui s’endort
Contre moi, ventre à dos, dans un parfait accord,
C’est la vie (à l’envers) qui se colle à mon corps.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.