Voici, en quelques vers, une vie bien détruite,
Qui d'autre que moi peut en être responsable,
Si seulement mes pensées avaient pris la fuite,
Cette tragédie n'aurait été qu'une immense fable...
Un soir, en rentrant dans ma modeste demeure,
Mes yeux se posèrent sur deux verres à liqueur.
Ma femme, en avance, a quitté son travail ...?
Elle aurait pu m'appeler, pour tendres retrouvailles...
Je quitte la cuisine, pour aller au salon,
Me détendre de la journée, riche en émotions,
De grands éclats de voix se mirent à sonner,
De joie, d'amour, et de complicité...
M'approchant, pas à pas, le feu de la cheminée
Crépitait, soufflant la chaleur à peine née,
Et derrière le canapé, deux corps allongés,
Deux corps transpirant, à moitié enlacés...
Je vis monter en moi terrible colère,
Dans la pièce était étendue la guerre,
Sans mots dire je pris le froid tisonnier,
Et me mis, d'un seul coup, en rage empoisonnée.
Mon bras s'acharnait sur la tête des amants,
Encore et encore, dans le vent si violent,
De la haine, la traitrise de la femme maudite,
De cet homme inconnu, que je tuais ensuite...
Pourquoi m'avait-elle fait tant de peine...
Pour moi, cette femme était ma reine,
Depuis quand cette histoire a vu le jour,
Dans mon dos, est né ce secret amour.
Maintenant, je suis en prison,
J'attends , et sans émotion,
Le jour de ma pendaison
Le meurtre a eu ma raison...
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Regarde dans ton coeur, l'amour s'y endort,
Prend garde à ce bonheur, l'amour n'est un sort,
Fais le vivre en lumière, donne le à toute âme,
Il est libre soleil, de partager,jamais ne fane..