( hommage posthume au poète de la cause palestinienne, décédé le 9 août 2008)
Ce matin
On annonce au journal
La nouvelle de son départ
Tout devient noir
Plus noir que mon café
Plus aigre que ma vie
Mon poète n'est plus!
...
Ce matin
Le café est amer
Le ciel est gris
Les arbres prient
Le saule pleureur gémit
Les fleurs ne s'ouvrent plus
Les oiseaux ne chantent plus
Les chiens n'aboient plus
Mon chat ne ronronne plus
Le soleil est parti
Le temps s'est arrêté
Le téléphone ne sonne plus
La radio ne chante plus
Il pleut
Il pleure
Mon poète n'est plus!
...
Ce matin
Tous les drapeaux sont en berne
Mon âme est en peine
Mon sang ne coule plus
Dans mes veines
Mes yeux sont en pleurs
Mon cœur est en deuil
Mon corps est lourd
Tout devient fade
Rien ne bouge
Rien n'est en vie
Je n'ai aucune envie
Mon poète n'est plus!
...
Chaque matin
Mon poète a chanté la vie
La lutte,la libération
La rébellion,la sédition
La résistance,la révolution
L'amour,l'insouciance
La nostalgie,l'enfance
L'espoir,l'endurance
Le défi,le sacrifice
Il nous appris
A refuser
A militer
A lutter
A aimer
Et il est parti
Mon poète n'est plus!
Chaque matin
Mon poète a chanté
Le thym et l'olivier
Le cèdre et le dattier
Le peuple et la patrie
Le soleil et l'horizon
La colombe et le fusil
La terre et le sang
Le jour et la nuit
La mort et la vie
Il nous a prodigué
la beauté
La volupté
La liberté
Et il est parti
Mon poète n'est plus!
Mais
Chaque matin
Tant que ton peuple vivra
Tant qu'il luttera
Tant qu'il boira tes mots
Tant qu'il te sera fidèle
Tu resteras digne et fier
Beau et majestueux
Vivant
Dans son cœur
Mon poète n'est pas mort
Mon poète est éternel!
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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!