Je voudrais bien revenir
Au point où était mon vent
C’était un coin insolite
Qui était creusé par les lois du temps
Te souviens-tu du voyage
On naviguait avec les mélodieux sons
A chaque grève d’échouage
Nous écrivions sur le sable nos noms
Fleurs d’écume échouées sur les rivages
Frémissaient un air sentant
Toutes les douleurs d’un naufrage
Avec des cris comme testament
Je voudrai bien saisir
Une flèche des sensations
Qu’abattait le souffle nocturne
Sur le chemin montant
Vers la crinière de l’azur
Ce refuge de nos passions
Dans la voute crépusculaire
Il se jouait de nos visions
Pour nous arrimer au rêve futur
Sur le chemin des illusions
Quoique les traits sont de bons augures
Au loin se dresse un volcan
Qu’on éteindra avec nos ailes
Aux plumages d’un vent ardent
Macéré dans nos sueurs
On a atteint l’île du temps
C’est là où on jettera nos brisures
Aux encres de notre sang
C’est bien sûr notre terre
Soufflée par le volcan
Argile cœur et nervures
S’enlacent pour reconstituer les ans
De notre marche qui se confond
Avec la feuille en fanion
rivedusoleil
21/4/2018
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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