Aux rivages du noir
Indélébile ecchymose sur le front bleuté
Trace d’affront dans l’esprit éclaté
Laisse la lumière geindre et couler
La plaie ouvre le puits aux rayons de la vie
Pleure ô rêve glacé
Le soleil de minuit sur les océans gelés
Où seules nos âmes sur les flots en rade
S’habillent de brins de clarté
Plus de mains pour une étreinte folle
Plus de mots sur les lèvres givrées
Au loin un oiseau bleu s’envole
Laisse une plume dans le rouge des nuées
Ô voix à l’écho bruitant la flamme
Crépitant sur La mer morte aux vagues noires
Joins ton bruit aux cris des rames
Laissées sur les rivages par le radeau de l’espoir
rivedusoleil
14/6/2016
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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