C'était avant hier, vous n'allez pas me croire,
J'ai rencontré Satan, arpentant le trottoir
Il recherchait,je crois des travailleurs au noir
Croix de bois croixde fer. Ce n'est pas une histoire
Bien aimable ma foi, me souhaitant le bonjour
Et la bonne santé.Oh! Méfiance me dis-je
Satan voulant le bien, quel étrange prodige.
Aurait-il l'intention d'éteindre son grand four?
Mon âme est assez noire pour vous intéresser
Que nenni mon ami,elle est juste un peu grise!
Décidément j'allais de surprise en surprise,
Qui diable est ce démon refusant les damnés
Surtout, mon bon monsieur, n'allez pas vous vexer
Le logement, chez nous, subit la grande crise.
Pas d'autre solution, il faut que l'on construise
Des cages à lapin au loyer indexé.
Faut dire que chez vous, ça ne s'arrange pas
Aux portes de l'enfer, c'est la grande affluence
L'attente est de trois ans, avec un peu de chance.
Et puis mon personnel me donne du tracas.
Mes adjoints sont en grève et réclame la clim
Croyez moi cher Ami(Voilà qu'il exagère)
Comme on dit par chez vous, je suis dans la galère.
( Où me suis-je fourré, y a pas de rime à clim!?)
Et puis, baissant la voix, comme au confessionnal,
Savez vous que la-haut, saint Pierre est au chômage.
Les anges sans espoir, en sont au raccolage.
Jamais dans les annales, ça n'a été si mal.
On cogite, on s'agite en toute indécision;
A la gauche de Dieu, on envisage même
De régulariser sans papier de baptême.
Et de gratuitement donner l'absolution.
Mais, je dois vous quitter, car je suis plein d'espoir
Le juge ce matin met le ciel en faillite
Je vais me l'acheter, un peu de place, vite
Qu'on allume les feux, à bientôt vous revoir.
S.C
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Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
Boileau