Il n’était pas joyeux, l’oncle François Mauriac,
Qui, pour les mariés, voulait des lits jumeaux,
Lui, qui pensait donner au désir de la gnac,
En évitant, le soir, la fusion d’un lit clos.
Il n’approuvait donc pas que l’on s’embrassât trop,
Qu’à un corps adulé on demeure assidu,
Pourquoi se rapprocher, lorsque l’on est fourbu ?
Il vaut mieux s’éloigner pour trouver le repos !
Ce n’est pas, pour autant, être sexe-maniaque,
De vouloir, malgré tout, dormir au même lit,
Et même si l’on n’est pas tous les jours d’attaque,
De rechercher ce lieu où se donne la vie.
Et ce feu où, parfois, chacun se met minable,
Où l’âme, comme le corps, perdent leur gangue opaque,
Nous y vivons l’instant, ô combien délectable :
Pénélope et Ulysse, de retour en Ithaque.
Je ne pourrais admettre qu’une nuit, elle me plaque,
Il est hors de question de dormir en solo !
Je ne voudrais passer une nuit au clic-clac,
Je n’oserais ainsi narguer nos libidos !
Je dois en convenir, oui, je l’ai dans la peau,
Sans elle, je vais plonger dans les bras de Morphée,
Envolons-nous, ensemble, vers le pays des fées,
Par une nuit d’été, quand le ciel est plus beau.
Dumnac
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