Tchats nocturnes ; Attention Danger...
"Aux sables de la vie"
Et nous marchions sans fin à l’orée des rivages,
Par des routes sans soif délavées au soleil.
Et sous des vents brûlants portant les paysages,
Nous cheminions ensemble, attendant le sommeil.
Nul ne vint en ces lieux aux heures désolées,
Loin des villes en pierre, où mourraient les canaux,
Et loin des grands remparts, où d’âpres cheminées
De sel et de sueur filaient aux cardinaux.
L’Orient nous a surpris, délaissant là les grèves,
En déserts inconnus, en oasis trop brèves,
En puits désaffleurés, ombrés par le malheur.
L’Orient nous a trahis, ô douce comédie,
Fondant la caravane en tapis de stupeur,
Sur la désolation des sables de la vie…