[Comme le matin
À apprivoiser le matin qui s'éveille
Sur un rêve brodé du givre sans tain
La brume s'envole et faseille
Entre ravissement et divin
Le silence de la bise virginale
Osmose de l'errance cueillie
Aux heures, impériales
Nous convie à un hoquet ébahi
La clarté affole les draps froissés
Le rai de lumière égratigne le jupon
La complainte de l'horizon retroussé
Pleure en sanglots sur l'édredon
 Le souffle du vent enlace mon espoir
Toussotant sur l'aube de mon chagrin
Là où les étoiles brillent dans le noir
En un murmure dans un baiser de satin[
Provencao