La Foi trouve toujours sur son chemin le Doute,
Dieu, qui existerait, ne permet qu’on le voie,
Et inaudible il est, quand bien même on l‘écoute,
Dans le buisson ardent y avait-il une voix ?
Envoya-t-il son fils mourir sur une croix ?
Devons nous de Jésus toujours suivre la route ?
Si nous mourons tous, nus, misérables ou rois,
Ne faut-il, avant tout, vivre, coûte que coûte ?
Le Christ-roi, chez nous, a connu la déroute,
Ce qu’on doit à César, il ne l’idéalise,
Il observe la loi d’Isaïe et Moïse,
Et réclame Justice, ici, quoi qu’il en coûte.
Et il versa son sang sur la croix, goutte à goutte,
Qu’il est montré sa plaie à Thomas, moi, j’en doute,
‘Bienheureux celui qui, sans avoir vu qui croit’,
Bon ! S’il n’était venu, je serais à l’étroit.
Moi, le vin de Cana, très souvent, je le goûte,
Et j’attends qu’en Syrie, il multiplie les pains,
Et tous les faux-prophètes, hélas, je les redoute,
Je veux, tant qu’il se peut, secourir mon prochain.
Et c’est pourquoi je fais le signe de la Croix,
Je m’adresse, parfois, à ce Dieu inconnu,
Messie, es-tu venu ? Beaucoup ne le croient pas,
Mais que tu sois la voie, ça je l’ai toujours cru.
Dumnac