Dans cette trame humaine qui me tient,
C’est fou, toutes ces choses qu’elle contient :
De fil en aiguille, ma vie cousue main
Si douce d’un côté, puis rêche tel le crin.
La gouge sur ma peau crée des chemins :
Rides d’expressions, plaisirs et chagrins
Les miennes propres et celles des anciens
Ces dents qui grincent en rongeant leur frein.
Les cadrans solaires fatiguent les yeux :
L’ombre et la lumière imposent leur jeu ;
Les hivers givrent mes cheveux soyeux
Le printemps surgit, mon cœur est nerveux.
Je trouve ces fleurs et les jours heureux
Je rayonne de gravures en creux
La face du passé a l’envers joyeux
Et je rassemble leurs rires au mieux.
Mon regard, au tien, y viendra puiser :
L’essence, qui les a déterminés,
Bouillonnera sans jamais s’épuiser ;
Calice où le sang se fond en secret.
Il y a ces blessures à maquiller
Pour que l’enfant ne cesse de rêver
Des traits maltraités qu’il faut estomper
En un miroir qui nous caresserait ?
Pierre WATTEBLED- le 22 février 2016.
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