Sur le dôme d’un univers mythique
Tu as gravé tes généreuses empruntes
Dans l’empire de passés reliques
Je te dédicace ces paroles à ton ombre jointes
Silhouette devant mes yeux attristés
Sur les fronts ridés des nuits de songes
Coule la rivière de peine dans ma tête fêlée
Que ton absence vide et ronge
Que de fois j’ai survolé le temple des morts
J’ai lu les épitaphes sur la tombe des romances
Ecrits sur les tourbes vieillies de nos sorts
Qui dans l’abîme prennent naissance
Restera toujours mes offrandes baguées
Dans l’ébruitement de la plume
Sur la page aux rainures de ton ombre creusée
Que le vent de mes soupirs essaime
Sur le quai du cœur j’ai dressé une rampe
Essieu mystérieux pour mes oraisons
Fulgurants tracés bordés de lampes
Dans ce port je t’attends
Traversée dans les mers de buissons
Aux étoiles d’aubépines florissantes
Collées aux épines ma ferveur saignante
Couronne le phare de passion
Heureux ce soleil dans le rêve
T’invente un champ de printemps
Dans ton cœur fait fondre la sève
Gelée dans l’hiver sans sang
Heureuses ces perles que les marées allaitent
Que t’offre la mer de mes sentiments
Couronne d’étoiles auréolant ta tête
Illuminant le rêve dans mon firmament
Avec toi dans l’éther j’ai voyagé
Dans le berceau juvénile des météores
Navire de quiétude et de beauté
Où nos âmes couvent des lumières d’or
En toi j’ai récolté le miraculeux fruit
Sur un arbre saint qui dans ton cœur luit
Au royaume de l’amour tu survis !
Ô rayons de glaives du soleil tranchants
Les nuages gris de l’éternelle absence
Eclairez mes pensées sur son île du silence !
rivedusoleil
18/2/2016
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com