tu longes le fleuve....
Ondoyante silhouette
Longeant le cours de mes songes sans trêves
Tu jettes dans le fleuve des cordelettes
Fixant des amulettes domptant mes rêves
Ô que j’aime les remous de tes mots
Grappes d’écumes jaunâtres
Arrachées aux terres des idéaux
Résistant dans le sang d’un songe bleuâtre
Quand tes vagues mènent la danse
Dans le cœur s’enroulent les sentiments
Dans le tourbillon en hélice s’enfoncent
Tisse dans l’abysse des courants
Que dire lorsque dérivant sur le fleuve aux flots boueux
Limons qu’arrachaient les jours pluvieux
Sur les anciens déserts que paraient nos vœux
Au royaume de nos propres chimères
Sur ces eaux je navigue encore
Dans la saison aux temps capricieux
Orpailleur sur le fleuve du sort
Mon radeau poussé par les courants fiévreux
Sur mon corps les poussières s’incrustent
De glaise habille mon sang
Tablette d’argile buste
Statue livrée à tes vents
rivedusoleil
1/3/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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