Le colibri
J’étais assis sur le banc du petit jardin,
Les yeux mi-fermés et humant avec délice,
La lobélie du cardinal et le jasmin,
Le rhododendron et la rose tentatrice.
Le calme reposant, le vent doux, l’air serein,
Une grande quiétude à mon humeur propice,
Descendait dans mon être en ce mois de juin,
Quel bonheur de goûter ce moment du solstice.
Ce fut alors qu’une ombre traversa soudain,
Tel un trait de pinceau inattendu, véloce,
Vert émeraude en haut et le dessous châtain,
La sérénité tranquille de mon espace.
J’ai failli pousser un cri,
En regardant le prodige,
Du très joli colibri,
Qui me donna le vertige,
Étant suspendu dans l’air,
Merveilleuse qualité,
Défiant, c’était bien clair,
La force de gravité.
Je me suis mis à rêver.
D’une autre condition,
Où je pourrais m’envoler,
Devenant Bellorophon,
Monté sur Pégase ailé,
Poursuivant chimérique,
Un autre monde enchanté,
Une autre vie féérique.
Tout aussi soudain, pourtant,
Une main toucha la mienne,
Une douce voix d’enfant,
De fraîcheur toute pleine,
Me dit â€-Allons, grand-papa,
Il se fait tard, on s’en va!â€
Et tout à coup, me voilà ,
Dans le monde d’ici-bas.
Je luis fis une caresse,
J’ai pris sa main dans ma main,
Et le cœur plein d’allégresse,
J’ai quitté le beau jardin.
Un vol stationnaire exceptionnel
Le colibri, ou oiseau-mouche, gracieux et discret, peut battre des ailes jusqu'à 80 fois par seconde lors d'un déplacement régulier d'avant en arrière. Ce battement peut atteindre le nombre de 200 par seconde pour un vol en plongée.
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Mandovi
- Il y a plus de mystère dans un grain de sable, que dans tout le savoir humain (auteur inconnu)
- Il existe deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine...mais pour l'univers, je n'en suis pas encore certain. (Albert Einstein)