Le Chevalier ADN 5) Keraban le têtu
Tu sais déjà , Seigneur, qu’elle est tentée, la belle
Par mes charmes aussi. Ton chantage au trépas
N’a rien pour l’émouvoir. Tu n’est que l’hirondelle
Quand printemps elle vient et l’hiver elle va
Que tu aies beau lui dire jolies villanelles
Ou quelque autre sonnet, ou prose, pourquoi pas
Je le sais maintenant, très vite, à tire d’aile
Elle viendra vers moi, ou j’irai de ce pas
J’irai, oui, j’irai jusqu’à sa tour, près d’elle
En haut, sur le donjon où ell’ m’attend déjÃ
Et la protègerai de tes assauts cruels
En l’emmenant très loin, en mes terres, là -bas
Ah, je te vois bondir, quoi, ma voix t’ensorcelle ?
J’en suis ravi, Seigneur, mais finis ton repas
De ragoûts, de gibiers et soupe aux vermicelles
Puis oublie-la ce soir, joue de l’harmonica
Console ton ego sonnant comme crécelle
Tu n’as plus aucun droit, ni même aucun appât
Pour la servir, la dame, la belle jouvencelle
Ce jour elle est à moi et demain restera
Keraban le têtu le soir d'un dimanche de décembre en l'an 2015
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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