"ô mon dieu, quelle est cette douce sensation
Qui caresse mon coeur, me donne ces frissons?
Elle apaise mon mal, elle essuie mes larmes,
Qui dois-je remercier pour ces instants qui me désarment..."
Au creux de ses bras
Il avait trouvé réconfort,
Un tendre et étrange état
Qui l'éloignait de son sort;
Les pensées malsaines se taisaient
Face au tumulte des sentiments,
L'avenir prenait quelques traits
Qu'il esquissait sur cet espoir naissant;
Il avait jeté au loin cette haine,
Compagne depuis trop longtemps,
Un voile se déposait sur ses peines,
De les oublier était venu le temps...
Jusqu'à ce jour où..........
Et la rage parcours ses veines
Tel un torrent de feu et de colère,
De nouveau la vie se fait chienne
Et ses crocs lui déchirent la chair;
"Eloignez vous de moi perfides humains!
Vous n'êtes que mensonge et trahison!
Jamais plus je ne vous tendrai la main,
Plutôt mourir par la lame ou le poison!"
Et son coeur se brise en mille morceaux,
Tel ce miroir qui lui renvoyait l'image
D'un homme qui croyait être sauvé des flots
Mais qui reste à jamais condamné au naufrage;
Il se bat contre ses atroces souffrances
Qui lui brûlent l'âme, lacèrent son esprit,
Elles l'entraînent aux portes de la démence,
Il ne compte plus ses larmes, il ne compte plus ses cris...
"Relève-toi homme de peu d'importance,
Que fais-tu là à t'infliger tant de douleurs?!
Rejoints le monde de l'ombre et de l'errance,
fais-toi le narrateur de l'obscur et de la peur..."
Un étrange déclic...il se lève lentement...
Dans son regard, le vide, l'absence d'émotions...
le silence, le calme semblent remplacer le tourment;
Son histoire n'était-elle qu'un rêve, une illusion?
Sur l'écran défilent des images de guerres,
Du sang, de la pauvreté...la terreur au quotidien...
Et dans la froidure de sa sinistre tanière,
l'homme contemple...et ne ressent plus rien...plus rien...
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