Tel un doux écuyer tu lisse ma crinière
De tes agiles mains, habile et expert
Tu dompte de tes vœux mes mèches rebellées
Qui se plient sans effort devant ta volonté.
Je ne puis être belle, car je suis bien quelconque
Mais honorée de te voir démêler la jongle
Quand par un pur hasard tu frôle innocemment
Ma nuque abandonnée et brisée de tourments
Un frisson malicieux envoûte tout mon être
Exhale sans pudeur des souhaits de bien-être.
Quand les cheveux au vent j'irais dans le matin
Heureuse enfin, d'avoir pu croiser ton chemin
Je serais en accord avec ma propre image
Révélée en ce jour par un aimable mage.
.