Dans le ciel argenté descend une clarté,
Par la lune bleutée quelque peu estompée.
C’est un ange lointain qui du ciel alerté
Vient apporter sur terre le secours espéré
Au navire perdu si longtemps ballotté
Par les flots démontés à présent apaisés,
Tout de noir revêtus par la sombre nuitée.
Ils sont trente étendus sur le Trois-mâts brisé,
Trente hommes exténués par une longue lutte
Contre l’onde en furie, Éole courroucé.
Le navire à présent vogue seul et sans but...
... Sur l’azur apaisant d’une mer repentante,
Consolée par l’éclat d’un soleil malicieux
Qui joue sur le visage du jeune Guérante.
Bientôt le petit mousse enfin ouvre les yeux
Et dans un cri de joie il appelle les Trente :
« Terre ! »
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Je chante clair pour qu'il fasse clair.
(Edmond Rostand)