« Il ne faudrait jamais vieillir »,
Dit Faust à Méphistophélès,
« On devrait garder sa jeunesse,
Naître, aimer, jamais ne faiblir. »
Rester ardent comme à vingt ans,
Tout comme Roméo, adorer Juliette,
Rester un amoureux constant,
Avoir toujours le cœur en fête.
Je crois en ton pouvoir, toi, le doux rossignol,
Quand tu chantes l’amour dans la nuit finissante,
Et je crains l’alouette, qui doucement s’envole,
Tout en lançant ses cris dans l’aube lancinante.
Car le soleil ardent, un jour, deviendra blême,
Donc, à quoi bon tirer des plans sur la comète,
Si le temps assassin sépare ceux qui s’aiment,
Si les joies de la nuit subitement s’arrêtent.
Je ne voudrais, pourtant, fermer les yeux toujours,
Être mort, ça veut dire qu’on ne va pas vieillir,
Moi, je voudrais avoir la chance de vieillir,
Je me réjouis, demain, de vivre un nouveau jour.
Dumnac