Dans la cour de l’école il écoute il comprend
Dans la cour de l’école le plus faible il défend
Dans la cour de l’école il subit il entend
Dans la cour de l’école du plus fort il se défend

Dans la vie qui commence, il croit en l’amour
Dans la vie qui commence, il distribue tout autour
Dans la vie qui commence, il regarde au grand jour
Dans la vie qui commence, pas de nuages aux alentours

Dans son monde il donne, pour lui c’est normal
Dans son monde il se doit d’être un idéal
Dans son monde il le sait tout doit être convivial
Mais dans son monde soudainement, l’avenir est hivernal

L’extérieur est un lieu égoïste et vicié
L’extérieur est un lieu putride et intéressé
L’extérieur profite de l’amour et de l’amitié
L’extérieur profite de lui, le simple demeuré

Un jour les yeux de l’enfant s’ouvrent
Un jour il regarde et la réalité il découvre
Un jour sa vision et ses sentiments deviennent poudre
Un jour l’homme s’éveille, comprend et devient foudre

Tout éclate, tout explose, tout se désagrège
L’adulte se libère d’un seul coup de son piège
Il ouvre les yeux et sort de ce sortilège
Pour répondre à ces tromperies qui ne cessent et l’assiègent

Tant de croyances et tant de passions
Tant de chimères et tant d’illusions
La réalité devient une terrible humiliation
Qui transforme sa colère en une formidable explosion

Gars à toi qui te joues de l’autre, si innocent
Gars à toi qui profite de tout sournoisement
Que tu sois étranger amis ou amant
L’éveil est brutal et immensément grand

Je vois aujourd’hui la tromperie, j’entends les ricanements
Je scrute dans ton vil monde le mensonge permanent
Mon réveil douloureux dans ce paysage si violent
Ouvre mon cœur sur une envie de haine et le sang

La noirceur du visage de l’homme bafoué
Sera la couleur de la vengeance annoncée
Imagine et comprends le mal que tu as fait
Multiplie-le par mille pour en connaître la réalité