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Ami, viens, je t’invite dans ma maison fragile
Vois sur les pierres sèches que les années mutilent
L’ombre de mes aïeux qui encore s’y profilent
Nous montrant les chemins de vie bien difficiles.
Entre deux pans de mur s'agrippe un réséda.
L’herbe s’est invitée poussant ici et lÃ
Sur les marches usées paresse le vieux chat
Le lézard prend la fuite au moindre bruit de pas.
Ailes désargentées l'envol de tourterelles
Pigmente le ciel bleu de plumes de dentelles
Et au petit bonheur cherchant au vent querelle
Elles filent sans but craintives, temporelles.
Le village éventré a la chaleur morose
De pierres écorchées sous des fenêtres closes,
Par le nombre des ans qu’il faut bien mettre en cause,
Font du moindre jardin un semblant de symbiose.
Les murs, comme des pages ont inhalé la vie
Celle d'un temps passé qui se veut vivre ici
il ressemble à l'enfance à ces jeux interdits
Entre preux chevaliers et touristes conquis.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas