Si écouter son cœur rendait intelligent
Il n'y aurait pas de liberté insoumise.
Si séjourner au fond d'un jardin fascinant
Était assez serein pour calmer la bêtise
Il n'y aurait pas de mystère à la fierté.
Et si croire en l'amour ménageait en esquive
La beauté de l'esprit établie en pitié
Il n'y aurait pas de rareté expressive.
Par contre calculer l'éloquence du temps
Qui ne jure que par la scansion éminente
Ne devrait pas conclure à un désir latent
Et ne priverait pas l'espace de l'attente.
Si écouter son cœur était de cruauté
Il n'y aurait que de la volupté promise
Et pas un truchement où choisir sa bonté
Alors que l'espérance y perdrait sa devise.
Si à aduler l'art de l'opportunité
Il y avait en son défaut de la manière
L'envie de parfaire un mystère d'une clef
A la parade du désir en rancunière
A la désillusion s'userait la tristesse
Et offrirait sa force à tours de volonté.
Si écouter son cœur était une prouesse
Le désir s'offrirait d'abord à satiété
Pour que le secret soit au ban du sacrifice
Et force l'interdit à ne rien rejeter
Sinon le jeu de sape à produire en justice
Jusqu'à ce que l'amour soit le prix à payer.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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