ès Tango...
ès Tango...
Salle ombrée par la crasse, à couper au couteau
Une filandreuse strasse, rythmique de Tango
Volutes de fumées dans les raies de lumière
Musiciens accordés, au torride éphémère
Quand l'accordéoniste, pousse les Argentine
Sous ses doigts d'adoniste, ses fleurs concubines
Les accords de grâce, tantôt vifs, tantôt longs
Vont vibratos sous nasse, et toujours au violon
Dans l'âtre, deux amants, crépitant de désir
C'est d'abord un serment, volubile élixir
Qui prend feu dans le ventre, l'Abrazo ensorcelle
Il résonne tout l'antre de ces peaux qui s'appellent
La danseuse, des reins, flots charnus et charnels
Volupte ses desseins sous de rouges flanelles
Dans les plis embrasés de ses soies qui s'emmêlent
Le pas lent est brasier, explosant d'étincelles
Le danseur dans l'onde du saphique céleste
Vague d'or et inonde dans chacun de ses gestes
Il avance et conquiert, il veut dicter sa loi
Mais la muse est lumière et pas l'ombre du roi
Et si le ciel tonne, la Grâce, elle, s'affine
Et l'atmosphère sonne de force féminine
Elle cible bien l'amant, sa cuisse est une flèche
Elle fleure sous le vent dans ses bouquets de mèches
Le Tango c'est l'histoire au plus profond de l'être
Jalousie, désespoir, un fameux Nu de Maître
L'artiste pose couleurs, extasie quand il peint
Les fièvres et les douleurs, sa plus belle catin
Anamorphose
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Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous
La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires