Lente descente vers...
Humidité sentimentale d’une page,
Au dos recouvert d’épines rougeoyantes,
Je m’affale en rafale dans mes mirages,
Prolétaire de mes terres aux peurs lancinantes.
Je ne suis qu’un esclave suave et migrateur,
Un plongeur de malheur remuant les nuages,
Sous les enclaves graves des faux charmeurs,
Bonimenteurs et serveurs de marécages.
À l’enfance ma référence omniprésente,
Je peins en vain des essaims aux saveurs miel,
Mais l’errance dépendance qui me présente,
A du fin vin venant, enivrer l’arc-en-ciel.
Écrivain aux mains malhabiles maladroites,
Nous sommes au rhum ce que le naufrage,
Aux marins le parfum est Ă la ligne droite,
La pomme d’un homme pour la somme sage.
Comprendront qui voudront et s’en repartiront,
Ceux qui du peu d’encre bleu laissent migrante,
D’un des ponts sans fond se défont les compagnons,
Amis aux yeux pluvieux d’aveux, j’envie la pente.
LoĂŻk Perrin