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Retour à Brigadoon: 8 - la fin et le début Novembre , Killarney
Une pluie fine tombe sur la ville , De la vitre embuée de son wagon L'homme apercevait parfois les tuiles Grises devenues jades des petites maisons.
En quittant la gare sous son parapluie gris vert Il héla un taxi, il demanda au chauffeur De le conduire à la périphérie , l'hiver Commençait tôt donnant aux âmes une mortelle fadeur.
Il arriva devant une petite chaumière, Son jardin commençait à s'endormir Du brun apparaissait prés des rosiers. Il frappa à la porte, un homme lui ouvrit.
-" Vous êtes le père de Daniel , Je suis heureux de vous rencontrer"
-" Je peux poser mon parapluie, il est tout mouillé L' Hiver commence tôt à Killarney."
-" L'hiver est dans nos cœurs Monsieur Douglas Je vais faire un café, installez vous. Un café chaud; rien de tel pour briser la glace."
-" Je viens de perdre mon épouse, un cancer J'espère ne plus revoir les allées d'un cimetière Vous avez des nouvelles de mon fils ?"
-" Appelez moi Stevens, je suis le père de Shea Ma tendre fille qui a accompagné votre fils , Tous deux ont disparu le printemps dernier hélas, Deux semaines de recherche sans indices. Voilà que le mois dernier une corneille vint frapper à ma fenêtre, Il était encore le petit matin, je me lève pour chasser la bête Quand je vis une lettre dans son bec, L'oiseau la pose sur le bord et s'envole à tire d'ailes , Je vais la lire devant vous, elle est destinée à nous deux "
Cher Papa c'est Shea qui t'écris Pardonne moi je ne reviendrai pas à Killarney Il ne me reste que quelques heures à vivre dans ce monde J'ai rencontré l'Amour, j'aime ce jeune américain Daniel, Il m'aime également, nous allons rester à Brigadoon. Je voulais m'enfuir de ce village hors du temps, Mais la Raison , la force de son amour ont tout bouleversé, Je pars pour ce voyage de cent ans, Cent ans au Pays des fées. Brigadoon est un refuge pour les amoureux, Il protège les innocents des méchants, Il protégera je te l'assure mes enfants, Le monde est folie , destruction, peut être qu'un jour Killarney aura à souffre des maux de ce monde, Mais Brigadoon n'en saura rien, Brigadoon Ou un an égale cent ans.
Pardonne moi Papa.
Monsieur O'Leary je suis Daniel Douglas je vous promets de toujours aimer Shea, Nous avons longtemps hésité , partir ou rester Mais le bon sens , la magie des fées, La beauté de la vallée magique, de Brigadoon Comment refuser leurs protections ? Si vous recevez cette lettre vous pouvez avertir mon Père, Mon cœur est plein de regrets de le laisser seul Mais je dois penser à notre amour, à le défendre sur cette Terre, A le protéger des tristes linceuls.
Nous vous aimons , Shea et Daniel, Habitants de Brigadoon.
Un étrange silence dans le salon, Le père de Daniel pose sa tasse
-" Monsieur O'Leary si nous allions boire une Guinness, Les pubs sont nombreux à Killarney !"
-" Bien sur Monsieur Douglas Si je comprend vous êtes seul , je le suis également Restez dans ma maison quelques temps, Quand les beaux jours reviendront Je vous conduirai à Brigadoon Prés de la rivière nous pourrions entendre Les rires tendres et doux de nos enfants."
Epilogue
Si vous visitez un jour Killarney en Irlande, Ecoutez dans les pubs les contes de deux vieux Ils vous parleront de Brigadoon , de leurs enfants Buvez avec eux une Guinness, vous serez chanceux.
FIN
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Plume de platine Inscrit le: 12/8/2012 De: 49130 Les Ponts de Cé (Anjou) Envois: 6412 |
Re: Retour à Brigadoon: 8 - la fin et le début J’ai lu avec un grand plaisir et tout d’une traite ton très beau roman-poème. Tu sembles connaître merveilleusement l’Irlande. J’y ai moi-même passé trois semaines, en tout et pour tout. En revanche, j’ai lu des romans, des poèmes sur l’Irlande, et j’adore ce film-culte, dont l’acteur principal s’appelle aussi Daniel, In the Name of the Father, Au nom du Père. Je suis d’origine bretonne. Les Irlandais sont mes cousins et comme moi, des Celtes. Coburit, semble être, comme on dit aujourd’hui, Irlandais de chez les Irlandais. Que partage-t-il avec Daniel et Shea et avec l’Amérique ? Je m’interroge. Je suis moi-même, encore, ce qu’on a appelé un « fou d’Amérique », en grande partie sans doute à cause de leur héritage irlandais. Est-ce ton cas ? Ne te crois obligé de me répondre ! Je suis aussi très romantique, comme les irlandais. Toi aussi, sans aucun doute, comme la plupart d’entre nous sur Oasis.
Mon amitié Dumnac
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