Quelque chose à dire à ce point
Affolé comme une boussole
Le point est déjà là mais qu'ai je dit ou fait jusqu'à lÃ
Je regarde : je prends conscience de ce qui se passe
Ce que je vois se confond avec ce que j'ai lu
Ai je pourtant envie de l'écrire
Je sonne la vue comme pendant une chasse
L'ombre est devenue quelqu'un , quelque chose
L'approche est inévitable car je cours après
Il fallait bien trouver en face
Alors mon imagination est là pour résoudre
J'embellis pour habiller le contemporain
Comment je veux me rappeler à la lumière des découvertes
De tout ce que je vois , tout n'invoque pas la mémoire
Le reste est balayé comme une pure fantaisie
Je parle sans en connaître l'histoire
L'histoire me connaît mieux car elle se plie
A l'exigence des hommes
Je m'offre au regard qu'on pose
Comme un sacrifice
Mais je m'affranchis des murs aussi
Je m'arrache à la banalité du quotidien
Je sors dans l' écrit pour vivre des aventures
Je suis en prise avec une intensité supérieure
Un élan vers l'oubli de soi et du monde pour une autre
Dimension
Du mal à négocier avec la réalité du monde
Je me retrouve au centre , je m'invente
Plus je pense noir combien de temps va durer la lumière
Alors je suis l'encre dans la mousse voletant (la page)
L'écriture fait du poète l'ombre de ce qui est l'homme ,
L'oeuvre se peaufine par petites touches
Je n'ai plus les sens tout fait pour une histoire
Le poète répète une histoire
Moi je construis mes propres murs
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domi.gondrand@laposte.net