Des vers en révolte
(aux armes la France)
Applaudissez-vous à mains gantées, cachant le sang.
Laissez déflagrer votre jubilation, riez à toutes dents.
Vous être qu’entre vous, maîtres, sélection confirmée,
Société tant méritante, à l’argent facile, bien protégé.
Figez vos regards fiers, mais anxieux, devant l’opprimé.
Toisez la masse inférieure, jouissez, ils ne sont pas armés.
Ecrasez-les de votre dédain, profitez, ils sont si fourbus.
Félicitez votre voisin et partenaire de bridge bien connu.
Le temps du métayage est en votre faveur pour l’instant.
Enivrez-vous de cette misère que vous semez amèrement.
Le peuple à peur de vos armées psychiquement brandies,
Comme au poteau d’exécution, vous êtes du bon côté ici.
Mais, tout comme il y a deux siècles, le vent va tourner.
Le paysan, l’ouvrier, le délaissé, se lassent d’être exploités.
Serviteur du monsieur, servante ou bonne du riche curé,
Soldat sans lendemain, artiste de rues souvent vidées.
Tout ce petit monde ose parler, se réunissant en cachette.
Des meneurs très braves prennent les armes, les hachettes.
Sans discourt bien préparé, avec des mots simples et francs,
Ils créent des rumeurs, des envies, des espoirs hors du néant.
Le peuple entier gronde sa colère, il a faim, il réclame son dû.
Les groupes se constituent et se rassemblent dans les rues.
Les carrefours s’embrassent, le chemin de fer immobilisé.
La voix du petit peuple se fait ouïr dans toutes les cités.
Par contre la belle société, on applaudit plus, plus de joie,
c’est l’ inquiétude qui s’installe, on se dévisage hagard.
Début de la révolte des opprimés, la révolution du peuple.
Châteaux brûlés, les gueux dressent des potences amples.
De nouveaux jours se dessinent à un proche horizon.
Les chefs du monde s’enfuient, lâches faîtes attention.
Le peuple uni les rattrape et les batte tels des pantins.
La classe primaire a gagné, il faut tenir pour demain!...
CHRIS Pour vous
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chris pour vous
salutations