TOURS
Monter sans trĂŞve
Les escaliers du rĂŞve
Tour d’argent tour d’ivoire et d’or
Contempler la ville d’abord
Lorsque le jour se lève
Monter plus haut si haut
Au soleil qui s’élève
Aux obliques confins de l’aurore
Forteresse imprenable
Et vue insoutenable
Mirador
S’élever dans le ciel d’or
Aux marches des nuages
Chercher toujours chercher encor
Tendre l’oreille et porter le regard
Oui d’étage en étage
Vers la musique et ses accords
Un sentiment si fort
Cette nuit qui finit cette ville qui dort
L’insomnie a ses reflets en or
Appel insoutenable
Elan incontrĂ´lable
Vivre d’abord
Et encor
Fendre l’espace
Franchir la plaine
Dans le fol incendie allumé par l’aurore
Briser la glace Ă perdre haleine
Rompre des chaînes
Comme partir avant l’aurore
Toutes voiles dehors
Derrière soi laisser le bord
De la rive rejoignant le fleuve
Dans le bris le fracas de la glace
Et l’éclatement de l’espace
OĂą les Ă©toiles pleuvent
Et oĂą les galaxies se meuvent
Et nous Ă©chappent
Dans l’immensité de l’univers
D’un regard d’un geste un effort
Embrasser le monde embraser cette vie
Comme s’allume intensément un phare
Dans le soir
Comme naît et puis meurt une étoile
Pour la première fois
Respirer vibrer de tout son corps
Sentir et voir
Qu’elle fut dure à payer
Cette respiration et cette liberté
Ne tuez pas la liberté
Il y a tant de tours altières
Et de grandes murailles
Tant de phares de remparts
De citadelles de belvédères
Où le vent porte nos âmes fières
Tant de feux s’allumant dans le soir
Pour défoncer ces portes ces barrières
Chevaux de frise des frontières
Bornes lointaines de l’univers
Ah oui transformer sans retard
En rampes de lancement et pistes de départ
Ces enclaves ces cellules et ces observatoires
Que sont souvent les contreforts
Des miradors
REPOST
DĂ©pĂ´t SCAM
----------------