Coq au vent
PĂ©nible est le vent qui fait tourner les tĂŞtes
Lever les yeux vers cette silhouette toute bĂŞte
Vers le menu coq au vin tout là haut embroché
Indiquant le chemin Ă©lu qui vous fera rĂŞver.
C’est tantôt le nord et la glace polaire
Le froid de la banquise qui régénère,
Fait crépiter le sang dans vos artères
Voilà que son débit brutalement s’accélère ;
Ou encore le vent du grand sud lointain
Qui fait rêver de jolis pagnes de vahinés
Qui se mettent d’un coup à se trémousser
Devant vos yeux ravis et exorbités
C’est aussi le vent bref et sec de l’est sibérien
Qui d’un coup de fouet vous ramène au réel
Celui qui fait rougir votre peau couleur cannelle
Jadis brunie au soleil ardent des tropiques Ă©ternels
Le vent d’ouest annonce la pluie si bien venue
Pour une brune terre desséchée et fendue
Porteuse de l’espoir d’une récolte abondante
Répondant à toutes les désespérantes attentes
Le cou endolori
Et tout marri
D’être perché ici
Le coq lance alors un cri
Qui vous laisse tout Ă©bloui
Puis tout bascule dans l’oubli.
le 27 Juin 2008