Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
Le bonheur des uns ne fait pas le bonheur des autres Comme il est difficile d'être le maitre du bonheur Pensait le Grand Maitre dans son chateau, Tous les jours il faisait de son mieux pour le meilleur Mais tous voulaient leurs parts du gateau.
Ils allaient ainsi tous demander audience au Magicien d'Oz, Tous se plaignaient de l'autre, tous étaient jaloux De la fortune de son voisin et de bien d'autres choses, Tous vouaient le Magicien à un fatal courroux.
Il faut dire qu'il ne fallait pas compter sur ses ministres, Tous étaient dociles, obséquieux et sinistres. Dans la rue il entendait sur son chemin milles quolibets Venant des anciens, des parents et même de leurs fillettes.
Le Pays de l'arc en ciel avait perdu son joli mauve, La route de pavés jaunes était devenue grise Seuls les rats et les souris la trouvaient à leurs guises, Tous en grève du cantonniers aux féroces fauves.
Notre Magicien décida alors de quitter le Pays des merveilles, Sur son ballon multicolore il suivit la route de l'arc en ciel Et arriva un matin sur la Terre, dans un très chic palais Gardé par gardes casqués levant leurs épées.
Il aperçut dans un jardin verdoyant à coté d'un chien Le maitre du palais, il avait l'air triste et penaud, Deux ministres se chamaillaient, se donnant des noms d'oiseaux, Ils semblaient même vouloir en venir aux mains.
-" Magicien , vous êtes passé me voir, regardez ces deux la, Tout les deux jeune et beaux qui rêvent à une seule chose Faire le bonheur des uns pour défaire celui des autres, Ils sont libéraux et combattent tous deux la sclérose, Ils veulent du mouvement, être à la page , Enlever les droits pour lutter contre le chômage."
Les deux se frappaient en criant : " Manuel , Emmanuel " Le chien autour d'eux jappait en courant , Le magicien cria " abracadabra " Les deux fadas arrêtèrent leurs luttes cruelles, Immobiles comme des statues , humides leurs dessous de bras.
le maitre embrassa le Magicien, le remercia du calme revenu Mais la folie des hommes lui sembla bien plus agaçante Que celle des sujets de son Royaume, aussi vite venu Il repartit sur le chemin de l'arc en ciel , l'âme plus vaillante.
Il convoqua ses sujets , leurs raconta les malheurs de la Terre, Tous devant l'effroyable , horrible misère dévoilée sans mystères Décidèrent d'oublier leurs griefs, les voilà souriant à nouveau , Les lions mangèrent les rats et les souris, jaune à nouveau la route par vaux.
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