La vie rurale
(monotonie assurée)
L’hirondelle sûre d’elle, virevolte, se jouant des obstacles,
fierté de son rang et sans crainte, elle assure le spectacle.
Sa chasse incessante, pour alimenter son nid maternelle,
n’aura de repos qu’une fois sa progéniture sera sûre d’elle.
Déjà l’une des impératrices ténébreuses à tirer sa révérence.
Passagère à la fois rongeur, reine de la nuit, crée méfiance.
Sûr Inoffensive, mais sa trajectoire indécise impressionne.
La cape noire et brillante, telle celle d’un vampire, sillonne.
La séculaire chatte à la robe grise zébrée de noir s’éveillant,
sort ses griffes pour mieux profiter de ses longs Ă©tirements.
Elle sort la langue rose et râpeuse puis se nettoie, la belle,
tel un fauve, à pas feutrés, entame sa poursuite si cruelle.
Les volets mal graissés, de la dizaine de maisons en ciment,
du petit bourg limousin, s’ouvrent avec un long crissement.
Les têtes des ruraux encore assoupis scrutent les éléments,
encore nuageux mais commun pour ce début de printemps.
La brume matinale s’agrippe aux cimes des arbres de la forêt,
endroit où lapins et perdreaux, oiseaux et écureuils embués,
commencent une nouvelle journée face aux prédateurs,
nombreux dans ces espaces restés sauvages et alerteurs.
La vie de cette minuscule bourgade se met Ă se mouvoir.
C’est l’heure de la traite chez les « Padous »pleins de vouloir.
L’épicerie, café, et à l’occasion bureau de poste miniature,
ouvre la porte, libérant une odeur de pain et de confiture.
Les deux vieux chevaux de trait s’affèrent à tirer la charrue.
Les enfants en sandales usées jouent à la marelle dans la rue.
Le curé du village un peu plus loin appelle ses fidèles brebis.
Tout est comme toujours, il n’y a rien à signaler dans ce pays.
Ainsi va la vie au quotidien de ces braves habitants ruraux.
Sinon que le dimanche quand ils mettent leur beau chapeau
et leur costume sombre qui dévoile des chaussettes rapiécées,
pour se rendre à l’église voisine puis pour se rejoindre au café.
CHRIS Pour vous
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chris pour vous
salutations