Cité d'or, de pourpre, et de cœurs enflammés
Aux fraîcheurs de pétales et îlots de paix
Ton tourbillon de rêves, mystères et vérités
Eveille les sens et éclaircit les pensées
Pour mieux renouveler
Venise, aux visages dorés et tempes grises
On aimerait que chaque seconde s'éternise
Pour s'égarer encore et encore à sa guise
Eternel voyageur aux croisements des brises
Quelle chose exquise
Ici c'est une parfaite mise en scène
Symphonie de clochers et palais décorés
Canaux éparpillés, des ponts et des fontaines
Des chevaux de bronze et façades illuminés
Pour la foule extasiée
En voici la gondole où des jeunes chinois
(deux couples amoureux aux visages radieux)
Sirotant leur prosecco s'en donne à cœur joie
Comme des vrais roi ou comme des faux dieux
Ils sont beaux et heureux
Je me suis laissée à mon tour émerveiller
Par ce paradis surgit du fond des années
Ce théâtre d'albâtre aux recoins ombragés
Racontant les siècles qui se sont écoulés
A fleur de beauté
Sur la place Saint Marc au café "Chez Florian"
Bien à l'aise installée dans la salle aux divans
Quelques vers de Musset près d'un plateau d'argent
Ravissent ma pensée. Quel délicieux instant
J'aime ça du temps en temps
"Bel ange aux yeux d'azur aux paupières voilées"°
Nous voici réunis malgré le temps passé
Pendent qu'un vieux garçon s'affaire avec mon thé
Echangeons quelques mots, des pensées, des idées
Le fantôme se tait
Je sirote mon thé amusée, d'un air distrait
En regardant entrer deux hommes chics, branchés
Aux lunette de luxe, la marque Oaklay
Un couple gay, heureux, qui na rien à cacher
Je me sens dépassée
Sur la terrasse l'orchestre joue une valse
Par ci par là , un vieux couple chante et danse
Venise se grise et la foule entre en transe
Je m'en vais au gré de mes pas suivre mes errances
Je tire la révérance
° verset de A de Mussset