Sur la rue...
Que l'eau coule sous les ponts et que s'apaise les torrents
Pour enfin qu'une goutte se verse au plus profond de l'âme
Que la mer refoule ces vieilles braises vers un doux océan
Là où le doute se perce d'un chant de sirène en alarme
Que le souffle du vent transporte les pétales de l'amertume
Balayant les hémisphères en surface et en profondeur
Que les rafales camouflent la porte d'où s'échappe ma brume
Ainsi le ciel sera terre qui efface par érosion les douleurs
S'il le faut alors sous un pont mes larmes seront torrents
Une goutte d'alcool se verse et noie le plus profond de mon âme
La foule me refoule baignant mille braises dans cet océan
De doute ma foi se perce ma vie est sur un fil : alarme
Laissé au gré du vent les notes sont celles de l'amertume
Je suis une sorte de déchet de surface un humain des profondeurs
Un carton me camoufle mais c'est votre regard qui est brume
Six fois à terre plus aucun membre ne ressent la douleur
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