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     PETIT PIERRE ET ZIZOU LE GEANT
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Expéditeur Conversation
kenie
Envoyé le :  15/9/2015 17:59
Plume de platine
Inscrit le: 3/7/2006
De: La cĂ´te d'azur
Envois: 3874
PETIT PIERRE ET ZIZOU LE GEANT

Ecrit avec la collaboration d'enfants lésés-cérébraux pour des enfants lésés-cérébraux





Au pays de Nulle part, il y a fort longtemps les gens du village d’Ici Bas racontaient aux enfants qu’un méchant ogre vivait dans la grande maison au bout du chemin qui conduisait à la grande forêt. Bien sûr il était interdit de s’y rendre, et les enfants se gardaient bien de désobéir, car leur peur était la plus forte. Mais un jour petit Pierre, que l’on surnommait ainsi, car il était plus petit que la majorité des enfants de son âge, se dit qu’il n’y avait aucun mal à aller jeter un coup d’œil. Ce matin là, il sortit du village en prenant garde que personne ne le voit et se mit en chemin. De temps en temps il se retournait pour s’assurer que personne ne le suivait. Il trouvait le temps bien long, mais sans doute, avec un peu de chance, pourrait-il apercevoir l’ogre dont tout le monde parlait. Enfin, il vit les pointes des premiers arbres annonçant la grande forêt, et il escalada une grosse souche pour explorer les alentours et mit ses deux mains au-dessus de ses yeux pour mieux voir. Alors qu’il scrutait l’horizon, il vit de la fumée qui s’élevait dans le ciel sur sa droite, regardant mieux il aperçut le toit d’une maison et décida d’aller voir de plus près. Il descendit tant bien que mal de son perchoir et se remit en route. À quelques pas, juste au-dessus de la colline il vit une immense bâtisse entourée de grands sapins et de chênes. Petit Pierre se dit qu’en se cachant derrière les arbres il pourrait y voir encore de plus près et que si l’ogre venait à sortir il serait ralenti dans sa course par les arbres. Petit Pierre s’avança doucement en se collant à chaque tronc d’arbre, si bien qu’il fût bientôt tout près d’une grande fenêtre. Il sursauta, car ne venait-il pas d’apercevoir l’ombre de l’ogre se dessiner sur l’herbe devant lui ?
Son cœur battait si fort qu’il avait l’impression que celui-ci allait sortir de sa poitrine. Puis il entendit un long gémissement, mais cela ressemblait plus à des pleurs. Il prit son courage à deux mains et dit d’abord d’une toute petite voix :

- Houhou, il y a quelqu’un ?
- Houhou, vous m’entendez ?

Mais petit Pierre n’obtint aucune réponse. Alors, il décida de sortir de sa cachette et il agita sa main droite en répétant :

- Houhou, répondez monsieur l’ogre, c’est moi petit Pierre !

Quelle ne fut pas sa surprise de voir derrière la fenêtre une grosse main lui faire signe. Petit Pierre eut si peur qu’il partit en courant, il ne s’arrêta qu’en arrivant au village, il était si essoufflé qu’il mit un moment avant de hurler :

- Écoutez tout le monde j’ai vu l’ogre, j’ai vu l’ogre, il était dans sa maison et il m’a fait signe avec sa grosse main !
- Allons petit Pierre, ta maman ne t’a donc pas appris qu’il ne fallait pas raconter de mensonges ? Demanda le boulanger.
- Mais c’est vrai, je vous dis que je l’ai vu.

Le boulanger n’en crut pas un mot, petit Pierre avait beau dire à tout le monde que l’ogre lui avait fait signe, personne ne le croyait. En rentrant, ses parents le grondèrent et le privèrent de dessert en guise de punition.

- Petit Pierre tu sais que ton papa et moi ne voulons pas que tu dises des mensonges, cela n’est pas bien. Ne recommence pas et interdiction d’aller dans la grande forêt, lui dit sa maman.
- Je te le promets maman, dit petit Pierre en croisant ses doigts derrière son dos.

Le lendemain, petit Pierre désobéit encore une fois à sa maman, pourtant il avait promis de ne pas retourner à la maison de l’ogre. Il prit dans la cuisine une tranche de pain pour son déjeuner et se mit en chemin, celui-ci lui paru moins long. Arrivé devant la fenêtre où la veille il avait vu la main de l’ogre, il appela :

- Houhou, c’est encore moi, petit Pierre, vous êtes là monsieur l’ogre ?
- Oui je suis lĂ , dis une grosse voix et une grande main apparue Ă  la fenĂŞtre.

Petit Pierre malgré sa peur, fit lui aussi un geste de la main en bafouillant :

- Ccccoucou, bbbonjour, Mosieu l’ogre.
- Bonjour petit Pierre, répondit la grosse voix.
- Heu, vous n’allez pas me manger hein ?
- Je ne mange pas les petits enfants, d’ailleurs je ne mange pas de viande du tout, je suis végétarien.
- Végé quoi ? demanda petit Pierre.
- Végétarien, cela veut dire que je ne mange que des fruits et des légumes.
- Mais vous êtes un ogre ! Tous les habitants du village disent que vous êtes un ogre très, très méchant qui mange surtout les petits enfants tout crus !
- Haha ha, mais non je ne ferais pas de mal à une mouche ! Et je ne suis pas un ogre, je suis un géant !
- Un géant ? Mais pourquoi dit-on que vous êtes un ogre ?
- Oh, c’est une vieille histoire. Il y a bien longtemps, un méchant loup rôdait dans les parages et mangeait les moutons et les brebis. Je n’étais alors qu’un enfant, géant, mais un enfant tout de même et je me suis aventuré un peu trop loin, les villageois qui cherchaient celui qui mangeait leurs animaux, ont vu les traces de mes pas. Puis ils ont raconté dans tout le pays qu’un méchant ogre mangeait leurs troupeaux et allait venir les manger eux aussi, mais ils ne m’ont jamais vu.
- Mais pourquoi ne vous montrez-vous pas alors ?
- Parce que les gens ont peur, ils ne savent pas que je suis gentil.
- Mais je leur dirais moi que vous êtes un gentil géant. Allez venez avec moi !
- Eh bien, je vais d’abord me montrer si tu veux bien comme ça nous pourrons voir à quoi nous ressemblons l’un et l’autre.

C’est alors que petit Pierre vit une grosse touffe de cheveux très noirs puis une grande paire d’yeux verts, un gros nez et une grande bouche apparaître à la fenêtre, le géant le regardait en souriant. Petit Pierre n’en croyait pas ses yeux. Cette tête était si, si géante !

- Voilà, tu me vois, je m’appelle Zizou.
- Allez, venez ! S’écria petit Pierre. Mais pourquoi ne sortez-vous pas ? Nous pourrions aller au village et tout le monde verrait que vous n’êtes pas méchant.
- Je ne peux pas sortir, dis Zizou, j’ai tellement grandi que je n’ai plus de culottes à ma taille. Que diraient les villageois en voyant arriver un géant tout nu ?
- Oh, je comprends, ne vous en faites pas je vais arranger cela. Je reviens demain, répondit petit Pierre.

Petit Pierre courut jusqu’au village et cria :

- J’ai vu le géant ! J’ai vu le géant !

Naturellement personne ne le prit au sérieux et encore une fois il se fit gronder. Mais il se mit à crier encore plus fort :

- Ce n’est pas un ogre, c’est un gentil géant. Il ne sort pas de sa maison parce qu’il n’a plus de culottes à sa taille, voilà !
- Cette fois tu vas trop loin, Petit Pierre, dit son papa en le prenant sous son bras pour lui donner une bonne fessée.
- Mais c’est vrai papa, je ne mens pas ! Pourquoi ne pas venir avec moi et vérifier ?
- C’est entendu, je te suis et nous emmenons le forgeron et le meunier avec nous, mais si c’est un mensonge, je te préviens la punition sera sévère !

Tous quatre se mirent en route. Petit Pierre courait plus qu’il ne marchait, car les trois hommes faisaient de grandes enjambées. Arrivés près de la colline, son papa lui dit :

- Allez montre nous ton géant !
- Il faut approcher de la fenêtre, répondit petit Pierre.

Les trois hommes n’étaient pas très rassurés, mais ne le montrèrent pas. Petit Pierre s’approcha de la fenêtre et appela Zizou, qui se montra aussitôt.

- Bonjour messieurs, n’ayez pas peur je ne suis pas méchant, je ne peux simplement pas sortir, car je n’ai plus de culottes à ma taille.

Les trois hommes restèrent bouche bée de voir cette énorme tête et cette énorme bouche qui leur fît un énorme sourire, mais ils promirent au géant de revenir avec une culotte à sa taille. Ils redescendirent au village et s’excusèrent devant tous les villageois pour ne pas avoir cru le petit garçon. Aussitôt il fut décidé que toutes les femmes du village confectionneraient une immense culotte pour le gentil géant. Les villageois prirent tous les draps disponibles dans chaque maison et les femmes se mirent à l’ouvrage, elles cousirent pendant trois jours et trois nuits. L’immense culotte était faite de divers tissus de toutes les couleurs. Le quatrième jour tous les habitants se mirent en route pour porter la culotte au gentil géant. Arrivés devant la maison les enfants, un peu effrayé se cachèrent derrière leurs parents. Petit Pierre s’approcha et appela Zizou.

- -Zizou, Zizou, nous sommes tous là et nous t’apportons une culotte à ta taille.

Zizou ouvrit la fenêtre et sortit une de ses mains pour prendre la culotte. Les villageois, médusés, poussaient des grands « oh, ah ». Au bout d’un moment l’immense porte s’ouvrit et enfin Zizou, le gentil géant apparut. La culotte lui allait parfaitement. Tous les villageois applaudirent. Zizou mit alors une main sur le sol et leur dit de grimper dessus, il allait les ramener au village, puis pour les remercier Zizou décida de les aider. Avec ses grandes mains, il labourait les champs, et les paysans semaient les grains. Il détourna la rivière pour faciliter l’arrosage des plantations. Il offrait aussi ses fruits géants et les femmes cuisinaient des confitures et des compotes, avec ses légumes elles préparaient des soupes et des potées que les hommes allaient vendre aux villages voisins. Les habitants du Pays de Nulle Part ne manquèrent plus jamais de rien. Tout le monde vivait en parfaite harmonie et plus jamais on ne parla d’un méchant ogre.


Kenie, Lili-Anne (12 ans), Morgan (11 ans) et Manon (12 ans) 01/09/2015






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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.

Honore
Envoyé le :  21/9/2015 10:23
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: PETIT PIERRE ET ZIZOU LE GEANT
J'ai beaucoup apprécié ce conte qui permet aux enfants d'exprimer leurs rêves les plus fantastiques.
HONORE
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