(Extraits traduits de l’arabe et remaniés), du poème : "Al Atlal ": Les ruines, du poète Ibrahim El Yazidji(*), qu’a chanté la Diva Oum Kelthoum avec la musique de Riad Essembati.
C’est pour que le texte traduit ait une forme rimée que le fond du texte traduit est ici peu ou prou par moi remanié
El Atlal, ou les ruines d’un amour
Ô mon cœur, ne demandes pas ou serait
Parti L’amour, ni ou est-il passé
il était un château mais pas un vrai
Fait de mirages, et qui s’est fracassé
Tombé de très haut, il s’est effondré !
Il n’est à présent qu’un souvenir du passé !
Sers-moi et bois sur ses ruines et ses vestiges
et racontes ce que mes larmes te racontent
comment cet amour comme ces ruines se fige
Et devient comme elles ; ce qui reste d’un conte !
Je ne peux t’oublier, toi qui m’as séduit
Par des propos doux et mielleux
Et par la main tendue vers moi entre les vagues comme celui
Qui la tend à un naufragé malheureux
Et tel un éclair rassurant en pleine nuit
Y a-t-il un éclair semblable à celui de tes yeux ?
(…..)
Donnes-moi ma liberté et lâches mes mains
J’ai tout donné et il ne me reste plus rien
Oh ! Tes menottes font saigner mes poignets
Pourquoi de cette emprise ne pas m’épargner ?
Qu’ai-je à faire des promesses non tenues par toi
Et jusqu’à quand vivre en prison, or la vie s’offre à moi ?
(……)
l’amour a-t-il vu des gens aussi enivrés que nous
Et tant de mirages autour de nous par nous, construits
T’en souvient-il de notre chemin parcouru sous
La la lune qui transformait en jour, la nuit ?
Et de cette joie qui précédait nos pas, et ou
Tels deux enfants nous avons ensemble, ri,
Nous avons tous deux couru d’’un rythme fou,
Dépassant même nos ombres dans cette éclaircie !
Puis soudain, le nectar disparut, et voilà le réveil
Ah s’il était éternel ce très doux et beau sommeil !
Un réveil dans lequel s’égarèrent…
Les beaux et doux rêves de naguère…
Et la nuit hélas, s’en alla…
Elle qui était notre amie jusque lÃ
Et la lumière parut comme signe de mauvais augure
Et du feu de l’aube nous pressentîmes les brulures
Et voilà , qu’hélas, la vie devient pour nous, soudain,
Telle qu’elle était connue avant, et à chacun son chemin !
O toi noctambule, en vain veux-tu t’assoupir,
Tu marmonnes ta promesse et te réveilles
Et même si une plaie vient de guérir
Le souvenir en fait une autre pareille
Alors apprends comment oublier
Et apprends à accepter ce qui est !
O mon amour, si tout est prédestiné,
Sommes-nous alors coupables de tous nos malheurs
Il se pourrait, qui sait ? Qu’un jour la destinée
Nous réunisse après toute cette langueur
Et si alors chacun de nous est par l’autre renié
Dans cette rencontre d’étrangers, sans chaleur
Ou nous feindrions alors avoir tout oublié
Et que chacun de nous prenait son propre chemin,
Ce ne sont pas nous qui l’aurions voulu, mais c’est le destin !
Ne dis pas alors que nous l’avons voulu, mais c’est le destin !
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(*)Merci ami Luthoriental d'avoir rectifié, il s'agit du poète Ibrahim Naji et non El Yazidji.