Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1929 |
Liberté ! Liberté ! Liberté, Liberté !
Je n’ai qu’une seule liberté, celle de l’esprit Liberté de penser, je la défendrai à tout prix Je ne suis pas un esclave, je suis libre penseur Mon droit absolu, ma vie, j’en suis acteur !
Vous pouvez m’enfermer, me priver de liberté Me torturer, m’enchaîner, même vouloir me tuer Vous n’aurez que mon corps à jeter aux vautours Mon âme est libre, vous êtes aveugle et sourd.
Oui je suis libre ! J’écris ces mots, ce pamphlet Me dressant contre les moralistes, camouflet Pour les donneurs de leçon, vos vains espoirs Pour me contrôler, ne seront que désespoir.
Liberté, liberté ! Ce mot est mon étendard Je combattrais, tel le chevalier Bayard Sans peur et sans reproche, à pourfendre Mes ennemis, cela pour me défendre.
Je n’ai pour arme, que la force de mes idées La liberté est en marche, elle va vous guider Vers la lumière, vous sortir du noir des ténèbres Eclairer votre destin, éviter un sort funèbre !
Je n'ai point nostalgie, mélancolie, regrets D'un passé révolu ou d'un temps ancestral Je suis de ce présent, converti au progrès J'avoue, j'ai pour la vie, un amour viscéral.
Préparez l'échafaud, je suis libre penseur J'ai l'âge de raison, mais pas de déraison Je bannis les avis, de ces sombres censeurs Ces puritains de morale et leurs oraisons.
Vous, pauvres esprits naïfs, qui lisent cet écrit En vérité et je vous le dis, on vous ment Vous le savez, connaissez, ce que je décris Je ne fais pas de sermon et aucun serment !
Vous avez libre choix, liberté de penser Démocratie grand mot, plutôt ploutocratie L'argent pour assouvir, vos désirs et plaisirs Esclaves que vous êtes, d'inaptocratie !
Toujours écrire, comme si c’était la fin Il me faut noircir la page, de jolis mots De bons mots, de gentils mots, des mots au parfum Subtil, sans forcer sur la pointe du stylo.
Si je prends d’un coup, soudain, trop de liberté Dans le contenu du texte, je dois brider Mes propos et calmer mes envies de clarté Il n’est pas bon goût, d’avoir l’esprit débridé.
Laisser libre cours, pour rédiger un pamphlet Au ton polémique, violent, agressif L’art de l’écrit, sans essuyer un camouflet C’est manier les maux, rester inoffensif !
Rendez-moi mes idées, vous mettez en danger Mon identité ! Vous ne pouvez changer Ce que je suis, jamais, je ne serai esclave Je briserai mes chaînes, je vis sans entraves !
Vous avez peur et vous craignez la vérité J’ai pour arme l’alphabet et pour bouclier Du papier, je n’ai jamais démérité Ou même cédé devant vos lois publiées.
Tué, mourir en héros au champ d'honneur Pour qui et pourquoi ? Pour l'amour de la patrie Pour le pays ou pour l'état ? Pour des meneurs Des flagorneurs qui n'ont pour vous que du mépris !
En tant de paix, vous devenez simple outil Produire et consommer, formater vos esprits En tant de guerre, vous avez un bon fusil Défendre leurs intérêts, leur survie a un prix !
Le peuple est un troupeau qu'on mène à l'abattoir Le sens du bonheur n'est pas du pain et des jeux Démocratie n'est pas au cœur de l'isoloir Penser par vous-même, voilà le vrai enjeu !
Liberté, Fraternité, Égalité, mots Sur le fronton des mairies, vaines allusions De faux espoirs pour faire oublier tous vos maux Promesses d'un monde meilleur, illusions !
Au diable les gens et les idées reçues Les donneurs de leçon, vous m'avez tous déçu Liberté, égalité et fraternité De bien grands mots gravés pour l'éternité.
La vérité est toute autre, quelle ironie Chacun pour soi, seul contre tous, l'harmonie N'existe pas, tout est basé sur l'apparence Que les crédules restent dans leur ignorance.
Je me méfie des idéaux des extrémistes Des doux rêveurs qui sont par nature optimistes Au diable les humains s'ils sont condamnés Pour leur grave folie, alors qu'ils soient damnés !
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