97 ans en mai prochain et tellement "abîmé"
Je sais papa.
La mémoire et l'oubli, deux géants face à face.
Lequel l'emportera sur le champ de l'esprit,
Et tous ces mots perdus qui emplissent l'espace,
Je sais papa tu les oublies.
Le temps vient à frapper au mur de ta prison,
Alors le souvenir pèse comme une chaîne,
Et petit a petit tu défais les maillons.
Je sais papa ça vaut la peine.
Quelques fois le passé se revêt de mensonges,
Richesse de l'oubli qui lentement se meurt.
Sous ton regard souvent qui me fuit comme un songe,
Je sais papa que tu as peur.
A s'éloigner des mots, à se perdre en silence
A refermer le coeur sur toutes les images.
Le chemin est bien long, souvent tu perds patience,
Je sais papa c'est ton voyage....
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas