DOUX. PRINTEMPS
O doux printemps tu réveilles les Hamadryades
Et ton souffle léger s'élève et réchauffe les Oréades
Leurs cousines des monts sous la neige endormies
Qui s'étirent enfin sous cette caresse amie
O doux printemps dans l'aube que la brume inonde
Le chant du merle résonne dans la forêt profonde
La douce rosée couvre jacinthes et jonquilles
Comme mille baisers sur les joues des filles
O doux printemps tu pares les ramées du verger
De guirlandes de fleurs promesses de l'été
Que l'abeille butineuse messagère d'amour
Féconde inlassablement dés le lever du jour
O doux printemps accueille les premiers inspirs
Vois de partout la montée du désir
Celui de la nature maîtresse tendre et cruelle
Revêtue de couleurs pour paraître plus belle
Celui du ciel rempli des battements d'ailes
Et du trissement de la joyeuse hirondelle
Celui des enfants qui s'ébattent et courent libres
Oublieux de l'hiver et sa prison de givre
Celui de la cité avec toutes ses âmes
Foule bruyante et colorée sur le macadam
O doux printemps tes jours sont comptés
Ton œuvre est nécessaire pour que vienne l'été
Avril donne aux grands arbres leur parure
Mai murmure aux belles leurs amours futures
Juin dans ses jours interminables
Dénude leurs corps et les rend désirables
O doux printemps j'aime ces instants paisibles
Pleins de rêverie où l'esprit perçoit l'invisible
Telle une médecine divine sur l'homme
Ta magie bienfaisante pénètre chaque atome
Tu baignes la création d'une douce euphorie
Tu donnes à voir et à sentir tout est harmonie.
Ruben.
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Pendant que l'on attend de vivre, la vie passe.
SÉNÈQUE.Ruben
