Le Royaume Oublié
La chandelle millénaire s’est étouffée
Sur la lande perdue, esclave de Morphée.
Mais un cheval altier à la crinière d’or
Rue de rage et brise le sombre décor,
Dans les cieux orageux
Ecoutez ce galop
Chevauche un héros
Brandissant un flambeau. CYR.
L’ogre jette son regard depuis les montagnes
Et scrute le puissant château doublé d’un bagne :
Il est un monde bercé par le chant des lions
Ornés d'ailerons et feignant les ardélions
Dans les plaines brumeuses
S’élève mélodieuse
La voix d’une déesse
ô Divine allégresse. CYR
Des licornes changent des rochers en rivières
Et une hermine lèche les fleurs printanières.
Une sirène amorce sa prière : « pour toujours
Il est le Jour, il est le seigneur des amours. »
Le prince Ténébreux
Descend du destrier
Charmé, par cette fée
Sent son cœur amoureux. CYR.
Mais de sombres cavaliers déchirent les plaines
Contant des airs pour la venue de la Haine.
Tout s’écroule, les mers deviennent des déserts,
Le Soleil de la Paix consume l’univers.
Les cieux s’abîment en mer
Tourbillonne la terre
Nos amoureux soupirent
Retrouvant le nadir. CYR.
Mère Mercure, ils brisent mon anneau féerique,
Le Roi est mort, le monde devient famélique.
Pleure ce Cosmos réduit à un parchemin,
Tombé sous le pal sanglant du genre humain !
Reproduction interdite.
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