Apophtegmes de mon pécule
Dédié à Med Bihmedn et à Mostafa Houmir
Élu cep rotule de roture que supportent de chiches victuailles...et encore et toujours le dernier repas d'untel que tu es et que tu n'es pas à la fois.
Sème seul de largesses qui te sont connues riche innocent délivré de la douleur...tu es à présent amnésique.
Nectar barde à l'abeille qui butine offre de gré les couleurs...toi qui es un printemps éternel.
Aux mirettes hagardes des champs étranger où que tu ailles...tu es quelqu'un parmi la foule et personne.
Apôtre à nul prophète poète dévot à nul profit...ne tirant rien de tes élans nobles et machinaux.
De nulle envie épris à nul maître soumis hormis à l'extase...insouciant du glas qui sonne dépossédé de tout calumet dépouillé de toute arme.
Voire au giron mère au juron père à l'enfer à l'atrophie...fais fi ombre sombre qui erres parmi d'autres ombres aussi sombres de tout ordre voire de tout mièvre conseil.
Abjure insulte tout culte renie conjure d'injures lasse populace qui jase...libre comme le vent complice de l'aigle qui là -haut plane.
Salut la terre au lever au coucher à tout instant... de vie d'éveil statiques ou mobiles les êtres qui la meublent te le rendent.
Talus ravins cols monts onde monde consistant...l'irrésistible l'invisible te saluent de même.
Farid Mohamed Zalhoud
Tafraout,le 29 mars 2015
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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