Mettons la vérité sur chaque piédestal
Que la raison elle-même en devienne idéale
Mettons la connaissance au tribut du savoir
Et la science infinie au gré du bon vouloir.

Mettons la sensation du côté du désir
Que l'amour se transcende au cœur de son plaisir
Et constitue avec lui un nouvel égard
A ce renouveau qui confectionnera l'art.

Mettons la dérision à portée de l'esprit
Où l'ironie du sort n'est que l'erreur qui nuit
A la santé inédite enclavant la psyché
La où la certitude en reste un mausolée.

Mettons la discussion au-devant de l'orgueil
Qu'un au-delà décide au flanc de son écueil
Retournant la question à qui veut le procès
A celui qui dément de se mettre à l'arrêt.

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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer

http://www.edilivre.com/le-repit-du-silence-23115d53b9.html

http://nihilo1.over-blog.com/

Un poème un peu compliqué pour le citoyen lambda.

Il faut avoir lu Kant ou Bergson pour en définir une
certaine profondeur.

Pour ne parler que des deux premiers vers, il est évident que la raison
propre est idéale dès qu'elle n'est pas touchée par une chose extérieure
surtout si celle-ci n'est pas acceptée par nous.
Dans un nouvel espace de compréhension, la vérité change donc la raison
devient autre et différente et, dans l'absolu, le seul piédestal existant pour
la vérité ne peut être que celui qu'on lui construit.
Quant aux vers suivants, il est évident que la connaissance et le savoir
sont la même chose sauf s'il s'agit de la connaissance de soi. Dans ce
cas précis, elle ne peut être mise au tribut du savoir car celui-ci s'acquiert,
la connaissance de soi étant possible sans apports extérieurs sauf celui du
vocabulaire afin de la définir et de la faire comprendre.
La science infinie ne peut-être mise au gré du bon vouloir, celui-ci ne décidant
pas de ce qui est acquis et n'est qu'un caprice, une prétention à décider de ce
qui nous dépasse.

Amitiés

Mettre la vérité sur un piédestal c'est créer le mouvement qui la conduit à quelque gloriole ou vanité et il faut donc avoir la volonté de la faire figurer sur ce piédestal. Or pour que la raison devienne idéale il lui faut une subjectivité qui la façonne à partir d'une vérité qui l'éclaire sur sa production de finitude. De plus la connaissance est un accessit alors que le savoir est relatif. Car qui se dit savant est par là prétentieux d'un tel achèvement alors que la connaissance est une élaboration objective construite par la pensée. Dans toutes ces interprétations je ne me dis pas impartial mais juge de toutes les constructions substitutives aux relations intrinsèques propres à la psyché.

Si la clarté ou la transparence manque ce n'est qu'affaire d'abstractions

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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer

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