Le temps de repartir.
Mon premier chemin s'arrête au bord du vide.
S'étendent à perte de vue les fleuves et les rues,
Les façades des demeures sombres ou livides.
Mon coeur se déchire, on vient de le mettre à nue.
Mais la Belle se tient là , non loin de ma route,
Elle vient de saisir ma main, avant que je tombe,
Mais la Belle m'a tirée du chemin des doutes,
Grace à sa douce main, et ses yeux de colombe.
Je l'ai connue petite fille, je l'admirais,
Les années ont bien passé, et je m'en allais.
Et je suis partie sur le chemin des naufrages.
La Belle m'a tirée des vagues, encore noyée,
Et elle m'a élevée au rang de l'admirée,
De l'admirable que je n'étais qu'en mirage.
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"Et dans mon rève, nos ailes d'or se déploient et un seul esprit nous unit toi et moi ... "