Dans un endroit perdu du parc de Sceaux
Il y a des poètes provençaux
Tout autour de ce Jardin des Félibres
Qui murmurent à nos cœurs des vers libres
Ils utilisent la langue jolie
Des anciens troubadours d’Occitanie
Ainsi nos Cigaliers à pleins poumons
Clament à tout va des quatrains fripons
Mistral parle à Vincent et sa promise
La malheureuse Mireille soumise
Mais qui refusant un chantage odieux
Meurt d’amour aux bras de son amoureux
Florian entonne la chansonnette
D’une tendre romance guillerette
Et des plaisirs qui ne durent qu’un moment
Pour laisser place au regret et tourment
Aubanel de sa poésie sensuelle
Porte aux nues sa charmante pastourelle
Elle choisit Dieu, la belle Zani
Abandonnant le poète transi
Arène avec son ami Jean des figues
Songe à son enfance dans les garrigues
Qu’il décrit caché dans un bastidon
Au loin le fier clocher de Sisteron
Sur le miroir d’un bassin rempli d’eau
Se mire, de leur espoir, le flambeau
D’une culture et langue provençale
Mais foin, hélas, du chant de la cigale
Dans cet endroit perdu des Hauts de France
Des félibres très loin de leur Provence
Dans un coin ombragé du parc de Sceaux
Sanglotent des poètes provençaux
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