Ils naviguaient sans voir dans les rues de la ville En épiant les voisins de leur regard hostile Écoutant les murmures à travers les volets Chacun est l'ennemi de celui que l'on hait
Il fallait bien sortir pour trouver à manger Parler et discuter, se servir et payer Rencontrer d'autres gens non par nécessité Mais pour survivre un jour de plus dans la cité
On se disait bonjour, bonsoir, sans se toucher Les amitiés d'hier s'appelaient du passé Et la conversation tournait au vaudeville
Chacun restait chez soi guettant par la fenêtre Comptant les survivants que l'on pouvait connaître La peur était en eux, la peste sur la ville.
Un sonnet fort qui plonge le lecteur dans une ambiance sombre.
---------------- "Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.
"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...